18 mars 2011

Présentation du groupe.

Bienvenue !

Nous sommes 4 élèves de première S du Lycée Anne-Marie Javouhey à Brest, et cette année dans le cadre des TPE (Travaux Personnalisés Encadrés) nous avons décidé d'étudier la bioluminescence.

 CINDY GOUISSEM

SYLVAIN PRAUD

SARAH JAOUEN

TIMOTHE SCHLOTTERER

3 mars 2011

Introduction.

Le mot bioluminescence a pour origine le terme grec "bios", vie et le terme latin "l'humaine", lumière. La bioluminescence est la production et l'émission de lumière par certaines espèces animales ( vers luisants, lucioles, etc ... ). Elle est le résultat d'une réaction chimique et transformée en énergie lumineuse. C'est une lumière froide car moins de 20% de la lumière émise produit de la chaleur. Ce phénomène a été expliqué pour la première fois par le physiologiste français Raphaël Dubois en 1887.

 

Nous avons choisit d’étudier en premier lieu qu'est-ce que la bioluminescence, ensuite la réaction enzymatique de celle-ci pour produire de la lumière, puis quels animaux utilisent la bioluminescence et pourquoi. Nous avons plus précisément, recréer ce phénomène de bioluminescence en laboratoire.

Sommaire.

I/- Qu'est-ce que la bioluminescence ?

A- Explications
B- La luminescence

II/- La réaction de la bioluminescence.

A- La catalyse enzymatique
B- Le cas de la bioluminescence

III/- Quels animaux utilisent la bioluminescence et pourquoi ?

A- Les espèces
B- Luminescence par les cellules glandulaires
C- Luminescence par le bactéries

IV/- Comment recréer ce phénomène en laboratoire ?

A- La Chimioluminescence
B- Le luminol
C- Protocole expérimentale
D- Observations et explications

V/- Conclusion

I/-Qu'est-ce que la bioluminescence ?

A- Explications




C'est la production et l'émission de lumière par un organisme vivant résultant d'une réaction chimique au cours de laquelle l'énergie chimique est convertie en énergie lumineuse.




 A l'origine, le composé chimique de la luminescence est la luciférine. En s'oxydant avec l'intervention de la luciférase (enzyme), celle-ci émet de la lumière. La majorité des émissions lumineuses marines appartiennent au spectre lumineux du bleu et du vert, les longueurs d'onde qui peuvent être transmises aisément à travers l'eau. Plus rarement, certaines espèces émettent dans le rouge ou dans l'infrarouge. Ainsi plus de 90% des espèces abyssales ont cette capacité de bioluminescence.

Il existerait 3 types de bioluminescence :

- Intracellulaire: Générée par des cellules spécialisées du corps de certaines espèces pluricellulaires dont la lumière est émise vers l'extérieur à travers la peau.

- Extracellulaire: Réalisée à partir de la réaction entre la luciférine et la luciférase. Une fois synthétisé, chaque composant est stocké dans des glandes de la peau. L'expulsion et le mélange de chaque réactif à l'extérieur produit des nuages lumineux.

- Bactéries symbiotiques: Ce phénomène est uniquement connu chez les animaux marins comme les vers, les mollusques et les poissons. Il semble que ce soit le plus répandu du régne animal.




A différent endroits du corps, les animaux disposent de petites vesicules qui renferment des bactéries luminescentes. De plus les organes lumineux sont généralement reliés au système nerveux ce qui permet à l'animal de contrôler l'émission lumineuse.



Il ne faut pas confondre cette bioluminescence avec la fluorescence qui est une émission lumineuse provoquée par diverses formes d'exitation, et permet de caractériser un matériau.

B- La luminescence

La luminescence est la propriété qu'ont certaines substances à restituer sous forme de photons d'énergie d'origine non thermique une partie de l'énergie absorbée au cours d'une exitation de tupe divers. Il s'agit donc de la désactivation d'une molécule exitée vers un état énergétique moins élevé. Il existe une multitude de processus d'exitation pour provoquer la luminescence.


Par exemple, une exitation de type chimique donnera lieu à de la chimiluminescence ou à de la bioluminescence, alors qu'une exitation par échauffement sera caractérisée par de la thermoluminescence.




Principe.



Lorsqu'ils sont exités, les atomes ou les molécules absorbent certaines fréquences du rayon incident correspondant aux transitions possibles entre les niveaux d'énergie de l'atome et de la molécule. Autrement dit, suite à cette absorption, les atomes isolés vont atteindre un niveau d'exitation plus élevé, ils seront en sur-exitation. Quand ils retournent (les atomes isolés ou les molécules) dans leur états fondamentaux (initiaux), cela peut se faire de 2 manières :







- De façon directe, en émettant un photon d'énergie égale à l'énergie absorbée lors de l'exitation. C'est le cas notamment de la bioluminescence. A indirectement, en passant par des niveaux intermédiaires, donc en émettant plusieurs photons d'énergie inférieure à celle de l'exitation initiale.
- Indirectement, en passant par un état méta-stable à la suite d'une collision inter-atomique (peu probable). La luminescence est qualifiée de fluorescente ou de phosphorescente selon le fait que le phénomène cesse ou persiste lorsque la source d'exitation est coupée.



Dans les tubes appelés communément "néon", une tension excitatrice (électrique) ionise les atomes du gaz (argon+mercure) qu'ils contiennent. Les électrons arrachés lors de cette ionisation entrent en collision avec d'autres atomes de mercure dans un état excité.Leur désexcitation produit un rayonnement UV qui ne traverse pas le verre (état matastable). Ces rayonnements UV excitent alors la poudre fluorescente se trouvant sur la paroi des tubes. Ensuite, cette poudre se désexcite en émettant de la lumière visible.


1 mars 2011

II/- La réaction de la bioluminescence.


A-La catalyse enzymatique


Il s'agit d'une action par laquelle une substance accélère une réaction chimique par sa seule présence, en se retrouvant intacte à l'issue de celle-ci. Cette substance, appelée catalyseur, est de plus utilisée en très petite quantité par rapport aux autres réactifs en présence.




La catalyse enzymatique est spécifique; il existe ainsi plusieurs milliers d'enzymes différentes, qui peuvent catalyser des milliers de réactions chimiques différentes. Chaque enzyme est une protéine globulaire dont la conformation particulière définit la création d'un site catalytique à la surface de la molécule. Il s'agit d'u site spécifique de reconnaissance et de fixation, qui permet à l'enzyme de s'associer à une molécule qui constitue le substrat de l'enzyme. L'enzyme se lie très étroitement, et s'ajuste très précisément à son substrat par l'intermédiaire de liaisons faibles. Ces liaisons s'établissent entre des groupes d'atomes du site catalytique, et des groupes d'atomes correspondants du substrat. Lorsqu'une enzyme donnée est liée à son substrat, elle accélère l'une des réactions chimiques qui peuvent se produire au niveau de ce substrat.


Les molécules d’ARN transcrites sur l’ADN contiennent les informations permettant de synthétiser des polypeptides, des protéines. Parmi ces protéines, certaines vont relayer les acides nucléiques en tant que vecteurs de l’information et contrôler le déroulement de toutes les fonctions du vivant ; ce sont des protéines globulaires appelées «enzymes», qui jouent le rôle de catalyseurs pour l’ensemble des réactions chimiques du métabolisme.



Dans les conditions de milieu du vivant, où les molécules sont relativement peu nombreuses et dispersées dans un environnement fortement hydraté et à température modérée, les réactions du métabolisme tendraient à se dérouler de façon aléatoire, avec une faible fréquence et sur un rythme lent. La présence des enzymes permet d’abaisser le niveau d’énergie nécessaire à l’activation de ces réactions, d’en augmenter très sensiblement la fréquence et d’en accélérer le déroulement.

 Les enzymes sont donc des catalyseurs de réactions chimiques, elles agissent à faibles concentration, de façon très spécifique, et elles se retrouvent inaltérées en fin de réaction. Elles sont souvent associées en des complexes multienzymatiques qui permettent le déroulement continu d’une séquence de réactions chimiques complémentaires.

B-Le cas de la bioluminescence

La base de la bioluminescence est une réaction enzymatique. Lorsqu'un être vivant veut créer sa propre bioluminescence pour se protéger ou s'accoupler, cette lumière est produite par une réaction chimique dans l'organisme. Bien sûr, cette réaction est spécifique d'un enzyme et d'un substrat qui se rencontre au hasard de l'agitation moléculaire. Le mécanisme chimique de ce phénomène a été mis en évidence par Raphaël Dubois lors d'une expérience qu'il a effectué sur des lucioles au siècle dernier. L'étude de ce système biochimique à montré que la réaction implique la Luciférine comme substrat, de la Luciférase comme enzyme. Ici, le nom Luciférine est un nom général sans signification chimique car il existe une très grande diversité de molécules substrat qui produisent de la lumière sous l'action de la luciférase.

Ici, on peut voir une représentation chimique de la Luciférine sous la forme de CRAM


L'américain W.D.McElroy découvre que la réaction de bioluminescence ne peut se faite uniquement en présence d'adénosine triphosphate appelé plus simplement ATP, qui est un transporteur d'énergie dans tous les organismes vivants, et d'ions magnésium Mg2+. On ignore cependant comment ces composés sont synthétisés par les animaux.



Voici les différentes étapes de la réaction :

- Au début de la réaction, l'ATP se lie avec le substrat (la luciférine) après avoir été lié avec l'ion magnésium. (l'ATP ne sert pas de molécule énergétique). En effet, le complexe MgATP sert de support pour la luciférase.
- Ensuite la Luciférine va réagir avec l'enzyme (la luciférase) et donner une forme intermédiaire, la luciférine adénylate. On a par la meme occasion une libération de Pyrophosphate.
- Sur ce complexe, l'oxygène va réagir en donnant l'oxyluciférine, un peroxyde qui va rapidement ce cycliser après une libération d'AMP (adénosine-5'-monophosphate)
- Cette molécule, dans un état électronique excité, retourne à l'état stable avec émission d'un photon (lumière) et formation de CO2. Par la même occasion, l'enzyme se libère pour aller catalyser une autre réaction.

Voici la schématisation simplifiée de la réaction :

( Luciférine + ATP ) + ( Luciférase + O² ) ===> Oxyluciférine + Photons

Cette réaction se fait réellement en deux étapes ou plus avec dans certains cas production PPI (pyrophosphate) ainsi que d'autres éléments. La production de lumière a lieu durant la phase d'oxydation de la luciférine. Le signal lumineux est décroissant à mesure de la consommation progressive de substrat (luciférine) et de l'accumulation correspondante du produit (oxyluciférine), inhibiteur compétitif de la réaction de la luciférine avec l'enzyme (luciférase), du fait d'une seconde réaction se produit entre oxyluciférine et la luciférase. 
                                                                                      
 Pour simplifier, l'enzyme : la luciférase se fixe sur le substrat : la luciférine pour former un complexe. Rien ne se passe tant que ce complexe ne réagit pas avec les molécules d'oxygène présentes dans l'organisme. Mais une fois que cette rencontre se produit, la luciférine change de nature pour entrer dans une transe que seule l'émission d'un photon d'une longueur d'onde spécifique peut calmer.